« L'homme
raisonnable s'adapte au monde; l'homme déraisonnable s'obstine à adapter le
monde à lui-même. Tout progrès dépend donc de l'homme déraisonnable. »
Bernard Shaw
N°23 - novembre 2008 - Directrice de la
publication : L. JEAN 62, Sixième Avenue
SOMMAIRE Page 1 : éditorial Pages 2 & 3 : Café
citoyen de septembre : compte-rendu. Page 3 : La route
des Princes Page 4 : Vie associative
AGENDA *************************************************** Samedi à CAFE CITOYEN Les Associations et la municipalité *** point
d’information sur les élections concernant les agents de la fonction publique
territoriale (actifs et retraités) : Fdate limite pour voter par correspondance : ************************************************* Vendredi 28 novembre Conseil municipal *************************************************** LISTES ELECTORALES La municipalité l’a affiché puis cela a disparu :
mais la date-butoir n’a pas changé ! On s’inscrit sur les listes
électorales jusqu’au Et les
ressortissants des pays membres de la Communauté européenne peuvent voter et
être candidats, en France, aux élections européennes qui auront lieu le *************************************************** CONTACTS Tél. : Mail :
cacgl@free.fr Site : http://cacgl.free.fr Blog : http://lamorlaye- autrement.blogspot.com PP
Permanence en mairie :
samedi de D |
Editorial Au Café Citoyen de Septembre nous
avions choisi le thème des comités de quartier : avec le souci
d‘informer et d’inciter nos concitoyens à y participer ! Un
compte-rendu, rapide dans notre tribune politique d’octobre et plus détaillé sur notre blog (message du 29
septembre) ont été donnés. A retrouver page 2. Le 22 novembre pour le
prochain Café-citoyen : nous évoquerons la Vie Associative de notre ville ou plutôt ses
relations avec notre municipalité… Lamorlaye vit aujourd’hui un vrai paradoxe : on
nous dit qu’on veut aider les associations dans leur vie quotidienne et leur
éviter des erreurs dans la gestion de leurs salariés, la tenue de leurs
comptes, … Très bien ! Mais la façon dont c’est dit fait plus penser à
une mise en accusation, les associations semblent présumées coupables* de toutes
sortes de tricheries auxquelles il serait urgent de mettre fin ! De
plus, rien de précis sur les aspects
concrets : on reste dans le flou…artistique ! Pourtant, une
décision a été prise : faire payer un loyer aux associations de
Lamorlaye qui utiliseraient une salle communale ! Les 2 premières
utilisations sont « offertes » ; la 3ème coûte
selon la salle de 150€ à 400€ pour un après-midi ! Qu’entend-on par
« une utilisation » ? On ne sait pas, car le Maire et
l’adjointe aux associations ne tiennent pas le même discours sur ce point. S’agit-il
d’une manifestation quelque soit sa durée ou compte-t-on à la journée… ?
Dans ce dernier cas, on vous laisse faire le calcul pour une exposition comme
celle de la bourse aux vêtements ou de l’association des peintres (15 jours chacune) ! Pour le détail des prix, se reporter à la
délibération du Conseil Municipal du 29 septembre dernier. Voir article page
4. Autre point que nous aborderons lors du Café-citoyen, le 22 novembre :
les élections au conseil d’administration de la caisse des représentants de
la Caisse Nationale de Retraite des Agents des Collectivités Locales connue
des initiés sous le doux nom de CNRACL : les électeurs sont d’une part les actifs de la
fonction territoriale (autour de 80 employés par la municipalité) et les
retraités habitant Lamorlaye et anciens employés de la fonction publique
territoriale ou hospitalière ! Ceux-là sont 68 à Lamorlaye et chaque
vote est important. Mais le risque d’abstention est grand : l’information
a été minimale, juste pour respecter les obligations légales. Nous pensons
que la municipalité aurait pu faire plus et mieux. Nous prenons donc ici le
relais en invitant les retraités cités
ci-dessus ainsi que les employés municipaux en activité, à venir le 22
novembre se renseigner et échanger sur leurs droits et devoirs
d’électeurs pour leur caisse de retraite. Ils doivent voter par
correspondance avant le 28 novembre ! A
bientôt au bar-restaurant Le Caméléon, place Foch à l’angle de la rue du
Comte Komar et de la rue du général Leclerc.
Lucienne Jean * On préfèrerait qu’on adopte, comme devant le juge, le point de vue du « présumé innocent » … |
PS : Ce
N° est très « local » et la politique nationale et mondiale bien
morose … Mais il y a Obama ! Même s’il ne tient pas toutes ses promesses,
son élection est en soi une sorte de révolution !
Page 2
Cette rencontre s’est faite sur le
thème des comités de quartier. Nous avons appris en deux heures beaucoup sur leur fonctionnement réel, le ressenti des
élus, leurs difficultés mais aussi leurs fiertés : « la vie cachée des comités
de quartier » en somme !
D’abord
un grand merci à Eric Montès, Robert Monier et Thomas Roche pour l'ensemble des
informations qu'ils nous ont apportées. Merci aussi aux participants : en
majorité proches du CACGL certes ! Pourtant, parmi eux, nous saluons la
démarche des personnes venues à la réunion avec leurs convictions « de
droite ». C'est ça aussi l'ouverture !... Après un tour de table où
chacun se présente rapidement, la parole est à Eric Montes, adjoint à Creil et
responsable du PRG pour la Picardie. Il commence par un retour sur l’histoire :
depuis la création des groupes d’action municipale par Michel Rocard dans les
années 60, jusqu’aux premières mises en place à Grenoble en 68 des ateliers
publics d’urbanisme et à la loi Vaillant de 2000 sur la démocratie locale. A
Creil où les comités de quartier existent depuis 1995, la nouvelle municipalité
a voulu dresser un bilan de l’expérience et a pris une décision qui
pourrait nous faire réfléchir : Creil avait 5 quartiers et va en avoir bientôt
9 ou 10 ! Car la taille du quartier doit permettre aux habitants d’appréhender
vraiment « son » quartier. Lorsqu’il s’agit de gros projets, Creil prévoit
d’associer toute la ville : mais la faible participation ramène à la réalité et
rend modeste.
Chez
nous, le quartier du Lys est absolument démesuré ; et le « quartier » de l’avenue de la Libération, avec tous ses
commerces et ses habitations, a été rattaché à la « zone »
hippique… Un choix sur lequel il faudra
sans doute revenir. Le maire en a
convenu lors du vote mais a refusé de modifier le découpage actuel.
Nous proposons que l’avenue de la
Libération soit rattachée au quartier
« centre ». Le Maire a apprécié notre proposition, sans plus ! A
voir plus tard…
Robert Monier chargé de mission
auprès du Maire de Montataire, a évoqué cette ville qui a choisi, depuis 2000, la
démocratie participative pour conduire un énorme projet de restructuration de
tout un quartier. Les habitants ont été associés à toutes les étapes depuis la
décision de démolir de vieux HLM à la préparation de la fête d’inauguration. De
plus un travail de mémoire mené avec les habitants a donné naissance à un
livre : « Les Biclounes ».
Thomas
Roche, étudiant à Lille nous a parlé quant à lui, de l’expérience de cette
capitale régionale de
Pour des villes comme Lamorlaye, Creil ou Montataire
le simple choix municipal des Comités de Quartier est réaliste. Nous saluons
cette logique comme tout à fait positive pour Lamorlaye.
L’ensemble de la discussion a mis en
avant à la fois la grande richesse de cette démarche de démocratie
participative et les points qui peuvent poser problème. Nous avons terminé par
un tour de table gourmand, ébauche de ce
que pourra être un comité de quartier !
Découpage des quartiers :
déterminant et délicat !
FQuand
on choisit un découpage géographique il parait essentiel de conserver une
réflexion transversale. Très vite ce devrait être le cas à Lamorlaye pour
l’étude urbaine qui va commencer ou pour l’avenir du château. A noter à ce
propos que l’étude urbaine, votée il y a peu, doit reprendre le travail sur le
PADD (Plan d’Aménagement et de Développement Durable). Reprendre les
orientations définies par la mandature précédente est logique. Par contre il ne
faudrait pas refaire l’excellent travail d’étude de l’existant déjà fait,
validé et… payé !
Faciliter la participation de tous c’est d’abord
mieux informer!
FLes jeunes, tous les habitants qui travaillent en dehors des
environs immédiats de la ville participent peu. Et ceux qui viennent aux
réunions ne représentent pas forcément la diversité du quartier (sexe, âges,
métiers,…) : la taille des quartiers, la pertinence du découpage de la
ville, les horaires proposés pour les réunions sont déterminants ; choisir un
horaire et/ou un jour c’est choisir un type de participants ! Il faudrait que
ces horaires soient très larges ou très variés ! Nous avons demandé avec
insistance qu’on fasse beaucoup d’information d’abord sur les prochaines
élections et ensuite pour chaque réunion !
Page 3
Le comité de quartier fait bouger
les lignes !
FLes demandes des habitants d’abord
très individualisées tiennent progressivement plus compte de l’ensemble (rue,
quartier, ville) dans lequel ils s’insèrent. Un exemple : au départ, les
mamans ne veulent pas des rollers, les personnes âgées ne veulent pas de bruit et
les amateurs de rollers veulent passer partout et très souvent sont jeunes et …
absents aux réunions !
FLes
habitants s’approprient mieux les réalisations faites à leur initiative : plus
de satisfaction, utilisation plus respectueuse. C’est sensible dans les
quartiers dits difficiles. Et rejoint une autre démarche signalée par Robert
Monier : les chartes d’escalier –signées solennellement par tous les locataires
et le directeur de l’OPAC- ont permis une remise en état des parties communes
des HLM avec une prise en charge par tous du maintien en bon état et même avec
des plantes vertes ! Une idée qui pourrait s’appliquer aussi à Lamorlaye…
Rappelons que, concernant les
logements sociaux, nous demandons un bilan : w sur
l’état des parties communes avec mise aux normes si nécessaire (et ça l’est au moins pour
l’électricité aux Bihaunes) ; w sur les demandes en attente :
combien et pour quelle taille de logement ? w et sur les souhaits des locataires :
logement plus grand ou plus petit ? Accéder à un autre type de logement
aidé au lieu de payer un surloyer…
FLa
vision très différente sur un problème des élus, des gens de métier et des
habitants fait apparaitre des
contradictions : en les dépassant, tout le monde progresse ! Comme la
convivialité !
Lamorlaye, municipalité et citoyens,
doit s’emparer de ce projet de comité de quartier : les élections prévues
pour cela sont une étape importante. Participez !
Nous souhaitons aussi que notre municipalité, sache :
FRépondre
à l’attente et trouver assez vite des solutions aux problèmes soulevés ; celles
imaginées au départ ou d’autres élaborées ensemble.
FAccepter
de travailler sur des projets non totalement « ficelés » et prendre le risque
que la solution retenue ne soit pas celle initialement préférée par la
majorité.
FRéserver
dans le budget « une part non affectée » mise à disposition des quartiers pour
la réalisation de leurs demandes.
Et voici quelques uns des problèmes évoqués dans le tour de table :
- vitesse excessive sur la route de
la Seigneurie, comme dans le Lys
- circulation en centre ville pour
les piétons, poussettes, trottoirs trop étroits et encombrés …
- cars scolaires souvent à moitié
pleins
- odeurs de fumier (stocké trop
longtemps) et inondation dans la partie sud-est de Plein Soleil
- dégradation de la forêt du Lys
- entretien de parties privatives non utilisées par le propriétaire rue du Puits Bray – entretien général de cette rue qui est encore une voie privée même si elle est –très- ouverte à la circulation !
Page 4
Vie Associative :
Pourquoi les
associations devraient-elles payer pour l’utilisation des salles
communales ? Les arguments de la majorité et nos contre-propositions.
Argument 1 : la mise à disposition d’une salle coûte
(électricité, nettoyage, …) et donc est une forme de subvention « cachée » donc interdite… Nous
disons exact ! Mais il suffit de la comptabiliser comme une aide « en
nature » à évaluer avec précision !
Argument 2 : les associations qui utilisent beaucoup une salle
empêchent les autres d’y accéder. Bien sûr, cela peut arriver ; nous
disons qu’il suffit de tenir un compte précis de l’utilisation des salles par
association et, en cas de conflit, de donner la priorité à l’association la
moins gourmande.
Argument 3 : on veut s’aligner sur ce qui se fait dans les
autres villes de la CCAC ! Sur le fond on n’en voit pas la raison .
Appartenir à une communauté de communes c’est lui déléguer des compétences
précises et garder toutes les autres compétences ; et la politique
vis-à-vis des associations ne fait pas partie des compétences communautaires.
Argument4 : on veut éviter l’afflux d’associations extérieures à la
ville dans nos salles ; pour lutter contre cette supposée
« invasion » il suffirait de faire payer les associations
étrangères ! Pas les locales ! Est-il bien certain d’ailleurs qu’il
faille réserver exclusivement nos salles à « nos »
associations ?
Question diverse …
diversement appréciée …
Après ce vote par le Conseil de tarifs de locations des
salles par les associations nous avons voulu nous renseigner :
Nous avons demandé par téléphone aux mairies de chacune des
villes de la CCAC si leurs associations locales devaient payer pour disposer
d’une salle pour une manifestation ; la réponse unanime a
été : « c’est gratuit pour nos associations ! »
Nous avons aussi interrogé les élus de gauche des villes voisines :
-
réponse
pour Gouvieux : « Pour Gouvieux, les salles sont prêtées gracieusement aux associations
de Gouvieux et aux élus. Le tarif de location publié s’applique aux
particuliers et aux associations extérieures. »
-
réponse
pour Chantilly :
« La location des salles municipales
est gratuite pour les associations de Chantilly, payantes pour les associations
extérieures. Tout dépend ensuite de la manifestation qui est organisée : du
caractère de la réunion, avec recettes (payante) ou sans recettes (gratuite),
du type d'organisme qui réserve les salles (comité d'entreprise,
copropriétaires... c'est payant). »
-
réponse
pour Coye : « c’est gratuit pour les associations locales ».
Munis de ces informations –et assez surpris- nous avons
posé au Conseil du 30 octobre la « question diverse » suivante :
« A propos de la location à titre onéreux des
salles aux associations de Lamorlaye :
nous avons pris des renseignements auprès des mairies de la CCAC :
contrairement à ce qui nous a été affirmé –y compris au cours du dernier
conseil municipal- aucune ne fait payer ses associations !- Nous demandons
que ceci soit porté officiellement à la connaissance du Conseil municipal.
- Nous demandons donc que la décision prise le 26 septembre soit
modifiée : en effet les conseillers de la majorité l’ont votée sur la base
d’un argument qui s’avère faux. »
Le maire répond qu’il a en main des comptes-rendus des
Conseils de Chantilly et Gouvieux qui définissent des tarifs pour les
associations locales et qu’il s’appuie sur cette information. Notre
question a visiblement irrité Monsieur le Maire ! Ce que nous pouvons
comprendre.
Par contre ce que
nous ne comprenons pas c’est qu’il mette en cause la conseillère Lucienne
Jean dans son travail associatif !
Un Conseiller Municipal
doit garder sa liberté de parole
sans avoir à craindre de représailles
pour une association dont il serait membre, actif ou pas !
Le maire lui a même reproché d’être encore ou déjà en campagne électorale et d’utiliser cette activité associative pour cela !
Nous lui avons répondu que les résultats des élections de mars démontreraient l’inefficacité de cette supposée tactique ! Et que nous nous faisons un point d’honneur d’user de notre liberté de parole y compris pour dire ce que nous pensons d’une décision concernant les associations !
Remarques a posteriori :
1- Près de 20% d’électeurs
votent à gauche pour les élections nationales ; mais nous avons dû
constater -à regret- que seulement 16 et quelques % viennent voter pour la
liste de gauche aux élections municipales…On peut penser que si campagne il y
avait, elle devrait d’abord essayer de convaincre cet électorat…
2-
Nous faisons confiance à nos concitoyens : ils sont capables d’apprécier
un travail associatif et, en même temps, de conserver leurs convictions
politiques.
3-
Enfin on ne peut pas :
-
mettre en avant l’implication des candidats dans le tissu associatif ; ce
que toutes les listes font avec raison !
-
et reprocher ensuite aux élus cette même implication….